J’avais quelques soucis avant le COVID, quelques TOC, des troubles obsessionnels compulsifs, un besoin de trier, un besoin de propreté, mais ça allait, c’était gentil par rapport à ce qui allait me tomber dessus avec le confinement. Je suis revenu chez mes parents et au bout de 3 semaines, j’ai pété un plomb : j’ai commencé à avoir des crises d’angoisse, tous mes rituels étaient beaucoup plus présents, une peur du virus, une peur de la contamination. J’étais chez mes parents, j’étais entouré, mais la moindre poignée de porte était devenue un obstacle.
Mes parents m’ont amené chez un psychiatre. J’ai été pris en charge j’ai pris des médicaments.
Là, je vais mieux. J’ai même repris les études à Bruxelles là où le virus circule beaucoup plus, mais je n’ai pas touché une barre de métro et une porte depuis que j’y vis. Je me cale sur les entrées et sorties des autres usagers. Et tant pis si ça ne correspond pas à ma station de métro, je sors à la suivante et je marche. Je vais mieux, j’ai fait de nouvelles rencontres et je vois mon psychiatre tous les deux-trois mois. Cette année qui s’est écoulée a été une longue épreuve, j’ai le sentiment d’avoir couru, non pas un marathon mais un Iron man, mais ce qu’il y a de positif, c’est que le COVID a révélé mes failles, les a mises au grand jour et m’a conduit finalement à me soigner. Le futur ne sera que meilleur, j’en suis sûr.